L'AFRIQUE DU SUD
Il y a un an et demi, nous disions : « Gardons le meilleur pour
la fin ! ». Autrement dit, l’Afrique, et plus particulièrement
l’Afrique Australe. Cette étape marque la fin de notre périple
et demande donc d’être savourée le mieux possible.
Notre avion atterrit à Johannesburg, en Afrique du Sud. Ville réputée
très dangereuse, nous l’évitons et prenons la direction
de Pretoria à 60 kilomètres au nord. Avec surprise, nous
découvrons que l’hiver commence en Afrique Australe. Le climat
est sec, ensoleillé mais froid. Les températures varient
entre 5 et 13°C. Les journées sont courtes puisque la nuit
tombe à 18h00. En roulant vers le nord, c’est-à-dire
vers l’équateur, nous espérons trouver un peu plus
de chaleur.
Quelques jours plus tard, nous passons la frontière de l’Afrique
du Sud pour entrer au Botswana.
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LE BOTSWANA
Nous traversons ce pays dans toute sa hauteur. Le 13 juin 2003, nous arrivons
à Gaborone, la capitale du Botswana. Après avoir fait quelques
courses dans un supermarché, nous décidons de bivouaquer
sur le parking d’un grand magasin. Là, nous apprenons que
chaque année, à la même période, le parking
est réservé aux membres d’une course de rallye automobiles
qui se nomme « The Hundred Desert Race. » C’est ainsi,
qu’au petit matin nous assistons au départ des bolides dans
l’euphorie générale d’une foule en liesse. Ce
rallye a été pour nous un moment privilégié
où nous nous sommes sentis très proche de la foule botswanaise.
Nous prenons ensuite la direction d’Orapa, ville située au
bord de la célèbre mine de diamant du Botswana qui d’ailleurs,
fait l’objet d’une surveillance toute particulière.
Après 140 km de vélo et pressés d’en finir
avec la route pour cette journée, nous voilà bloqués
à l’entrée de la ville. Au poste de contrôle,
on nous informe que pour pénétrer à l’intérieur
de la ville, il est impératif d’avoir une demande écrite,
formulée par une personne résidant à Orapa. Après
quelques négociations infructueuses, un type se propose d’effectuer
la demande pour nous. Dix minutes plus tard, nous sommes à l’intérieur
de la ville à la recherche d’un toit. Un jeune nous propose
de venir dormir chez lui si sa « Mama » accepte notre demande.
Dans un premier temps notre requête est rejetée, puis c’est
avec une grande amabilité et une immense confiance qu’elle
accepte de nous héberger. Le lendemain matin, la famille déjà
partie travaillée, nous laisse le soin de fermer la maison derrière-nous
et de glisser les clés sous le paillasson. C’est bien la
première fois que l’on nous fait ce coup-là, plutôt
sympathique d’ailleurs.
C’est à Mopipi, que nous quittons la bonne route à
laquelle nous avions droit depuis notre arrivée en Afrique, pour
fréquenter des chemins de brousse. Rapidement, nous nous retrouvons
en plein désert. Etant donné que les pistes partent en tous
sens, nous utilisons généreusement la boussole. Après
quelques centaines de kilomètres, nous apercevons des bosquets
d’arbustes et de buissons épineux au milieu de petites dunes
de sable. C’est à tour de rôle que nous dérapons
dans ces pièges. Le soir, nous profitons des magnifiques coucher
de soleil. Après la traversée du Salar de Ntwetwe Pan, qui
est d’une platitude extrême et d’un aspect lunaire,
nous accédons à des chemins alternant entre terre et sable
qui nous mènent à la ville de Gweta. Atteignant le Nord
du Botswana près du fleuve Zambèze, 20 minutes de ferry
nous ferons passer en Zambie.
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LA ZAMBIE
En entrant en Zambie, nos compteurs affichent 15 500 kilomètres.
Nous continuons à traverser l’Afrique Australe et, sur 1
500 km nous empruntons la légendaire route qui relie Le Cap au
Caire.
Partis de Livingstone et des Chutes Victoria, au sud du pays, nous remontons
vers Lusaka, capitale de la Zambie, puis vers Tunduma, la frontière
avec la Tanzanie. Là encore, nous faisons de très belles
rencontres et découvrons de nouveaux modes de vie.
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LA TANZANIE
Arrivés en Tanzanie, par Tunduma, nous traversons ce beau pays
en direction de Dar es-Salaam par l’une des seules routes goudronnées
du pays. Cela nous permet d’apprécier la typicité
des maisons de torchis, de rencontrer des ethnies d’une incroyable
diversité dont les non-moins dignes et mystérieux Masaï.
La route que nous empruntons pour rejoindre Dar es-Salaam traverse le
Parc National de Mikumi où vivent nombre d’animaux sauvages.
Ayant vus quelques-uns de ces animaux sur les routes du Botswana et de
la Zambie, mais n’ayant toujours pas rencontré de lions,
d’hippopotames et autres animaux, nous décidons d’effectuer
un passage à Mikumi pour nous approcher de plus près de
la vie sauvage. C’est en 4x4 que nous arpentons alors la savane
de Mikumi. Ainsi, nous approchons un troupeau d’impalas (antilopes),
puis nous surprenons la sieste de 4 ou 5 lionnes et leurs petits. Au loin,
nous croisons un troupeau d’éléphants, puis c’est
au tour des girafes et des zèbres qui animent la savane. Enfin,
les hippopotames et les crocodiles ne manquent pas non plus à la
photo de famille. Le lendemain, de retour sur nos vélos, nous traversons
le parc sur cinquante kilomètres et sur notre chemin, nous surprenons
babouins surexcités, zèbres au galop, impalas bondissant
prodigieusement et buffles broutant en bordure de route. Après
125 km, nous arrivons à Morogoro.
Nous poursuivons notre route à vélo, et après quelques
jours nous entrons dans la ville de Dar es-Salaam. Son nom, qui signifie
« port de paix » en arabe, est tout, sauf une ville paisible
puisque c’est une agglomération grouillante et bruyante que
nous découvrons sur des kilomètres. Les trottoirs sont inondés
de marchands en tous genres et d’acheteurs, et les rues sont gorgées
par le flux incessant des automobiles.
Au Nord-Est de Dar es-Salaam, à 35 kilomètres de la côte,
se dresse l’île de Zanzibar que nous rejoignons après
une traversée de 2h30 par le ferry. Nous découvrons alors
la vieille ville de pierre : Stonetown, classée Patrimoine Mondial
de l’Humanité par les Nations-Unies. Après quelques
jours de repos, nous quittons Stonetown pour la côte sud-est de
l’île. Une cinquantaine de kilomètres nous mène
aux fameuses plages de sable fin et blanc, et aux eaux turquoises peuplées
de poissons aux mille couleurs. Le gérant de l’hôtel
bordant la plage, nous permet de planter notre tente pour 5 jours. Ah,
que la vie est douce sous les tropiques !
De retour à Dar es-Salaam, il ne nous reste plus qu’à
embarquer à bord d’un des derniers avions pour rejoindre
notre cher continent, notre cher pays, notre si bonne ville de Nantes.
Seulement, le 25 août 2003, toujours à Dar es-Salaam, un
agent de British Airways que le prochain vol libre à destination
de France est le 12 septembre. Nous voilà bloqués en Afrique,
pensons-nous. Le lendemain à l’aéroport, 30 minutes
avant le décollage de l’avion, quatre passagers ne se sont
pas fait enregistrer. L’hôtesse nous donne alors la priorité
sur la dizaine de personnes qui attendait comme nous. Quelques minutes
plus tard, l’avion quitte le sol africain et prend la direction
de l’Europe.
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